Le 27 octobre 2017, le comité féministe de l’AJP décrie les propos tenus par le Juge Braun dans le cadre d’un procès pour agression sexuelle (voir lien ci-dessous). Le juge affirme qu’un baiser sans consentement ne relève pas de l’agression (!!). Il diminue le vécu de la victime et commente son physique de façon dégradante et condescendante. Malheureusement, ce juge n’est qu’un autre exemple des présupposés sexistes qui sont perpétrés par le monde juridique et à l’encontre desquels nous nous inscrivons.
Nous constatons avec dépit que le juge Braun n’est pas le seul juge à avoir tenu des propos déplacés dans les situations éprouvantes et sensibles que représentent les procès en matière d’agression sexuelle. Nous pensons notamment à l’affaire du Juge Camp d’Alberta, qui a demandé à une victime dans un procès, en 2014, pourquoi elle n’avait pas « serré les genoux »; ou encore à l’’affaire Ewanchuck où une jeune femme de 17 ans avait été agressée dans un camion. Dans cette affaire, les propos étaient similaires. Le juge John McClung de la Cour d’Appel avait insinué que le fait de porter des
shorts courtes incitait aux agressions. Ce même juge avait interprété que le fait que la victime ait figé équivalait au consentement (jugement qui fut renversé par la Cour suprême dans un jugement de la juge Claire L’Heureux-Dubé).
Nous sommes scandalisées par la situation et souhaitons réaffirmer notre solidarité aux survivantes qui ont pu faire face à de tels commentaires, attitudes et obstacles dans leur processus de dénonciation.


Des membres du comité féministe seront présentes ce soir et demain aux locaux du CAVAC pour donner de l’information concernant le processus de plaintes en matière d’agression sexuelle lors de l’événement organisé par Clinique juridique Juripop.


Lire également l’article paru dans La presse le 25 octobre 2017 : Propos « inacceptables » : la ministre Vallée demande une enquête sur un juge.